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Le peuple d'ici-bas, Christine Brisset une femme ordinaire, Esperluète

couv légère

Univ Angers 24

Le peuple d'ici-bas, mon livre consacré à Christine Brisset est paru aux éditions Esperluète.

Un documentaire prévu pour automne 2024 est en cours de réalisation pour France 3 (voir cet article du Courrier de l'Ouest)

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Ecouter la critique de Clara Dupont-Monod sur France Inter (octobre 2022)

Avec Jean Michel     Avec Jean-Michel Arnold, son fils

Au détour d’une promenade, je découvre le Square Christine Brisset à Angers. Un nom  d’abord, puis une femme et son histoire qui ne cessent de m’intriguer, de me poursuivre. J'entame des recherches, fouille les archives de la ville, interroge des proches. Plus j'en  apprends sur la vie de Christine Brisset et son action sociale auprès des plus démunis, plus je suis fascinée, plus la réalité des taudis de l’après-guerre résonne avec la réalité des sans-abris du XXIe siècle.


Pionnière de l’action sociale, Christine Brisset a œuvré pour reloger plus 
de 12 000 personnes, organisé quelques 800 squats, écrit d’innombrables lettres aux autorités, entrepris la construction des maisons Castors... Si les squats de maisons bourgeoises inoccupées sont la partie la plus spectaculaire de son action, la grande pauvreté est le noyau dur de sa révolte : celle-ci s’accompagne de combats contre l’illettrisme, pour l’accès aux soins de santé, pour l’égalité hommes-femmes ; elle combat toutes les formes d’injustices liées au pouvoir ou à l’argent.

Ne pensez vous pas que nous qui n’avons pas faim, nous qui pouvons donner à nos enfants très largement le pain et les vacances, ne pensez-vous pas que nous qui sommes l’élite, nous pourrions peut-être oublier un moment notre cas particulier et apporter notre intelligence, notre science à essayer de voir ce qui ne va pas dans la grande machine ?

portrait à Leysin   Christine, à Leysin, avant la guerre

Christine Brisset était une femme entière et atypique, pétrie d’humanisme et de bon sens. Sa personnalité détonne, dérange et agace dans une France grise et bien-pensante des années cinquante et nous interpelle aujourd’hui. Je me suis mise au service de la mémoire de cette femme qui s’exprime à travers moi. Ponctué d’extraits d’archives régionales, de témoignages de ses proches, de citations de Christine Brisset elle-même, ce livre nous dévoile un portrait de femme déterminée, engagée, coriace. Malgré les nombreuses accusations dont elle a fait l’objet, les condamnations, une santé chancelante et les difficultés incessantes, elle a toujours continué à agir pour une justice humaine qu’elle estimait au-dessus des lois de l’époque.
Ce parcours de femme entre en résonnance avec notre 
monde actuel où le sans-abrisme explose, où les réfugiés et les sans-papiers sont exclus, où l’accueil citoyen est criminalisé en « délit de solidarité ». Aux questions complexes, politiques ou populistes, Christine Brisset
opposait une réponse simple et claire : un toit pour chaque famille.

 Ils peuvent circuler, ses surnoms de sainte.
Ils peuvent s’oublier, les genres littéraires.

Le livre qu’il faut écrire, puisque c’en

devient un, s’inspire de celle qui fut réelle

en un autre temps. Il procède de ma

subjectivité incorrigible. Il me mène là

où je ne sais pas encore.

par Jean Françoispar Jean-François Arnold

Courriers des lecteurs :

"Je suis en train de lire "Le peuple d'ici bas".
Ouf ! Je dois reprendre mon souffle presque à chaque page. Tu écris si bien, avec des balancements d'un côté à l'autre, d'un temps à un autre, d'une personne à une autre, avec le tout qui s'enchaine et trace sa voie pour nous "balancer" des vérités et réalités en plein cœur". Claudine V.

"Merci de cette soirée émouvante pour moi, ou j'ai apprécié l'ambiance et les différents témoignages passés et contemporains de luttes contre la précarité. Je vous remercie d'avoir pris la plume pour sortir Christine des oubliettes de l'histoire, et montrer que le combat dure toujours". J.F Arnold, petit-fils de Christine Brisset

  page 1 squat              lettre squat                                                                              

Merci de m’avoir envoyé ce bouquin formidable, à l'engagement aussi percutant que nuancé. 
L’histoire de Christine Brisset, la manière dont tu l’as solidement documentée et fluidement narrée, m’a passionnée. 
L’intelligence du récit, la manière de le tisser avec ce qui se passe aujourd’hui (Myriam et l’émouvante dédicace « A vous »).
Tu nous fais vraiment voir et sentir la pauvreté, la misère - tout cela si proche dans le temps et dans l’espace. Tu nous obliges à regarder vraiment. A ressentir cette honte qui déclenche l’action, ou qui devrait… 
Les motifs de Christine sont limpides. Son combat dans un monde d’hommes, malgré le soutien émouvant de son mari, est révélé dans toute sa dureté, avec ses excès apparents liés aux obstacles patriarcaux, précisément. Tandis que l’abbé Pierre… la starification de l’homme… Lui, il ne sera jamais un « personnage de roman », juste une figure édifiante. Elle, elle est hors normes et son destin aurait pu en faire une figure romanesque. Mais il y a tant de réel dans ces archives, qu’il fallait écrire un livre comme le tien, fouillé et respectueux, d’elle, de ses proches.  Et puis, tu as raison, vu l’état du monde « la fiction ne m’est plus d'aucune aide ». J’ai vécu ça avec mon travail aux côtés des victimes d’inondations, et pourtant, chacun et chacune, sont des « figures » épiques, qu’un auteur peu scrupuleux (ou un photographe moins délicat que Françoise Deprez avec qui j’ai travaillé) aurait pu instrumentaliser. 
Ton puzzle se construit, en émotion et nuances. En liberté. 
Un partage essentiel. Je forme des voeux pour qu’il se répande. Caroline L.

"J'ai beaucoup apprécié votre conférence hier soir qui m'a fait chaud au cœur et qui m'a encore plus conforté dans ce combat contre la misère abjecte de trop de nos contemporains qui pour moi provient de la politique néolibérale menée à l'échelle du monde et qui ne peut disparaitre que par des réformes politiques pacifiques portant sur le système des finances internationales". François Morin (fils de squatters)

La famille Morin, enfants de squatters aidés par Christine Brisset.

A l'arrière, Jean-François Arnold, son petit-fils.chrisitine IMG 5248 21 1

On les écoute ici :

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Rencontre à la bibliothèque de Belle-Beille, le 25 novembre 2022

Liens utiles pour en savoir plus :

Christine Brisset :
https://www.wiki-anjou.fr/index.php/Christine_Brisset
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/angers-l-infatigable-et-genereuse-christine-brisset-fondatrice-des-castors-angevins-43aca6aa-db41-11eb-a2f0-ece32879b65c


Héliothérapie :
https://www.rts.ch/archives/tv/culture/calendrier-de-l-histoire/5834254-guerir-grace-au-soleil.html

 naissanceAvec Armand Arnold et leur fils, à Leysin

La manufacture Bessoneau :
http://archives.angers.fr/fonds-et-collections/zoom-sur-les-collections/tresors-d-archives/1919-bessonneau/index.html


Les Castors, l’auto construction :

https://castors-angevins.fr/christine-brisset/ http://laurentlefeuvre.over-blog.com/article-bd-reportage-les-rennais-1-castors-114274981.html
http://www.strabic.fr/L-esprit-Castor-Mythe-et-realites.html
http://www.cites-castors.com/page10.html
http://www.cites-castors.com/page54.html
https://aoc.media/entretien/2019/12/13/entretien-avec-patrick-bouchain-blabla-blabla/


Droit au logement :
https://www.droitaulogement.org/association-droit-au-logement/


Accueil migrants et SDF (Belgique):

https://sanspapiers.be/qui-sommes-nous/
http://www.doucheflux.be/
http://www.perlesdaccueil.be/
https://www.bxlrefugees.be/my-front-page/onthaal-vluchtelingen-thuis/
http://www.bxlrefugees.be/donate/
h t t p s : / / m . y o u t u b e . c o m /watch?v=ThS23IGDncU&feature=share
https://www.moustique.be/22244/moi-dounia-hebergeuse-de-migrants arretee-menotteeemprisonneefbclid=IwAR1Bz0YOplhiAdd1WooRgM_Qgv_JifpjBA1Td313-tIneyExSxiNBMgnu0

'migrants' 'sans abris' 'femme engagée' 'Castors' 'squats'

LA BETE A BON DOS

Univ Angers 24

 La bte a bon dos

http://www.jose-corti.fr/titres/bete-a-bon-dos.html

Christine Van Acker figure parmi les finalistes du Grand Prix SGDL de l'Essai pour La bête a bon dos, publié chez José Corti.

Aucun Belge n’a jamais été primé dans la catégorie essai. Les autres auteurs sont :

  • Pierre Bayard, L’Enigme Tolstoïevski, Minuit
  • Georges Didi-Huberman, Aperçues, Minuit
  • Alexandre Gefen, Réparer le monde, Corti
  • Boris Gobille, le Mai 68 des écrivains, CNRS éditions
  • Anselm Jappe, La société autophage, La Découverte
  • Bruno Latour, Où atterrir ? La Découverte
  • Danièle Laufer, Le Tako Tsubo - Un chagrin de travail, Les Liens qui Libèrent

https://le-carnet-et-les-instants.net/2018/02/23/prix-litteraires-une-nomination-pour-christine-van-acker/#more-20446

 Revue Textyle, novembre 2024 : https://journals.openedition.org/textyles/6770

 

 

On entrera dans ce livre au hasard, de la même manière qu’on atterrit dans l’herbe ou qu’on est soudain mis en présence d’un oiseau de nuit. Ne bougez pas, les surprises jaillissent. Un écureuil crie à l’auteure de passer son chemin : «On le dirait à vapeur quand il lance sa colère comme une toux.» Une chienne égarée est rendue à son maître, un chasseur : «Elle nous a laissé son odeur, celle du crime et de la peur.»

Les animaux ont du génie, même les limaces. Les poussins ont une certaine conception du monde. Les araignées, n’en parlons pas : «Nous savons à présent que la soie d’araignée est un biopolymère composé d’une famille de protéines plus robustes que le verre.» Il fut un temps où on croyait que les hirondelles, l’hiver, disparaissaient dans la vase. A partir de Buffon, on a compris qu’elles allaient voir ailleurs, et s’en revenaient quand le temps s’y prêtait. Mais Christine Van Acker préfère s’attarder en compagnie du martinet, d’une autre famille, contrairement aux apparences, car «c’est un apodidae (apus, sans pied)». Le coup du martinet : «Oiseau aux ailes falciformes, moissonneur des espaces aériens, il monte le soir à la limite de la troposphère, et donc de l’oxygène, jusqu’à trois mille mètres d’altitude.» Le bruit qu’il fait : «En hébreu et en arabe, sis est le mot qui désigne, avec une rare pertinence acoustique, le martinet qui cravache le mur du ciel de ses stridences.» Une fois les chapitres égrenés jusqu’à la fin, en passant par le renard, le canard, la vache et deux spécimens mâles que l’auteure côtoie à son domicile, on reviendra au début, afin de découvrir ce qu’est l’apoptose - l’obsolescence programmée de nos cellules. Van Acker cite Marie Gevers sur Colette, «proche de la nature et de l’âme animale». On lui renvoie le compliment.

Claire Devarrieux, Libération, 21 février 2018 :

http://next.liberation.fr/livres/2018/02/21/ecureuil-araignee-martinet-au-bonheur-des-betes_1631393

Un entretien avec Riccardo Barontini, Université de Gand : 

https://www.literature.green/ecrire-le-vivant-limagination-au-defi-de-la-science/

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À la fois atypique et militante inconditionnelle du parti de la vie dans tous ses états, Christine Van Acker use de nombreux registres pour assumer sa créativité et servir sa vision du monde. À partir d’un amour aussi tenace que trop souvent déçu pour son espèce, ses gammes vont de l’humour et de l’autodérision à l’ironie positive, à la parabole futée et jusqu’au surréalisme d’une éclairante excentricité. Avec La Bête a bon dos, l’exploration de l’univers animal la met en vacances de l’humain – enfin, presque… Avec pour carburant la vertu cardinale des vrais découvreurs : le perpétuel étonnement. Mais, est-ce pour nous effrayer qu’elle mobilise presque d’entrée de jeu le microscope et le jargon savant du bio-généticien pour évoquer la résistance du « royaume du vivant » face à « l’empire de l’inanimé » ? «  L’eucaryote ne comprendra jamais comment un procaryote, tout à la joie de laisser son ADN barboter nu comme un ver, accompagné de nombreux ribosomes dans un bain cytoplasmique partagé, arrive à survivre sans la protection des parois du Noyau. »   Encore faut-il préciser que « Le domaine des eucaryotes (…) regroupe tous les organismes unicellulaires ou pluricellulaires qui se caractérisent généralement par la présence d’un noyau et de mitochondries dans leurs cellules ».

Pas de panique, l’œil de la dame pétille de complicité enjouée avec l’air de nous glisser : ce message barbelé de grec, c’était un peu pour rire, même si c’est dit et même si c’est vrai.  Du reste, elle nous rassure vite en passant par François d’Assise et le Livre de la Sagesse pour déboucher sur son principal terrain d’action : le morceau de Gaume où elle a élu domicile. Et nous voila inscrits, avec loupe et sans ardoise, à son école buissonnière. Pour partager des rencontres personnelles, intimes et pittoresques avec les vedettes d’un bestiaire et d’un herbier déclinés au fil des jours et des saisons. Chemin faisant, le décor champêtre s’enrichit aussi d’une multitude de textes extraits du patrimoine littéraire et scientifique, de Montaigne ou saint Augustin à Linné, Fabre, Lacarrière ou Asli Erdogan, en passant par Colette, Jules Renard, Gide et beaucoup d’autres.


Honneur à la sauterelle pour amorcer l’excursion (normal : c’était le surnom donné « dans sa prime jeunesse » à Christine Van Acker par ses parents bateliers). D’emblée, la méthode s’affirme : l’observation patiente et approfondie s’accompagne d’une recherche en toutes directions pour asseoir le statut scientifique, mais aussi culturel, emblématique ou même philosophique de la bestiole. Sans oublier surtout ce qui, en plus de la découverte, fait tout le charme et le suc de l’ouvrage : le rapport personnel, voire existentiel, de la promeneuse avec son sujet et les digressions savoureuses, parfois folâtres ou hardies mais toujours signifiantes et assaisonnées d’un humour indéfectible, (le plus précieux : celui qui s’apparente à l’humour de la vie).  Sans détailler évidemment le cortège animalier, une mention spéciale s’impose pour le plus modeste (par la taille), le Tardigrade, minuscule « ourson d’eau » qui, sous le microscope, apparaît comme « un sac d’aspirateur muni d’un groin et de huit pattes terminées par des griffes non rétractiles». Description parlante avalisée par l’illustration flottant sur la couverture racée, propre à la belle collection Biophilia de Corti.

L’homme toutefois, n’est pas absent de ce bestiaire, fût-ce pour évoquer les caprices de sa cruauté, tels ceux d’Auguste II de Pologne  dit « le Fort » qui battit le record du « lancer de renard » consistant à catapulter mortellement le plus grand nombre d’animaux. (Le score royal enregistré pour ce concours rafraichissant : six cent sept renards en plus d’un carnage de près de sept cents représentants d’autres espèces.) In fine, autre évocation plus positive et malicieuse, affectueuse aussi, celle de deux grands animaux de compagnie : un mâle adulte et un petit de dix-huit ans et de même sexe, « dont les conflits de territoire sont parfois pénibles, ainsi que leurs querelles au sujet des quantités de nourriture ». Ce qui n’empêche pas leur hôtesse et vivandière de se voir  comme  « l’huile qui permet aux engrenages de la ménagerie de ne pas se gripper ».

Ghislain Cotton, un coup de cœur du carnet et les instants, 23/03/2018

https://le-carnet-et-les-instants.net/2018/03/23/van-acker-la-bete-a-bon-dos/

Dans le Femmes d'aujourd'hui du 27 juin 2019 :

femmes aujourdhui bte

 Un article de Delphine Crahay, dans Analectes et brimborions :

https://analectesetbrimborions.home.blog/2019/09/07/pour-lamour-des-betes/

Saviez-vous que la sauterelle – à qui l’expression les plaisirs de la chair doit paraître bien incongrue – se retrouve, après le passage du mâle, avec une poche de sperme sur les mandibules, et qu’elle doit ensuite s’échiner, quelques heures durant, à la percer, avant de se féconder elle-même et d’enfouir ses œufs dans le sol ? Qu’un dénommé Tardigrade, qui se présente sous la forme singulière d’un « sac d’aspirateur muni d’un groin », peut rester en état de cryptobiose pendant trente ans ? Que la sagacité des corneilles leur permet de profiter du passage des voitures pour casser des noix dont elles peuvent ensuite se régaler sans coup férir ?

C’est ce que vous apprendrez – entre autres – en lisant le livre de Christine Van Acker, quatorzième volume de la collection Biophilia, aux éditions Corti, qui se voue à mettre en scène le vivant sous les éclairages les plus divers, qu’ils soient scientifiques ou littéraires.

« La Bête a bon dos » est un recueil de brèves chroniques dont chacune décrit, avec les détails que fournissent l’observation patiente et la recherche minutieuse, la vie et les mœurs d’un animal ou d’une espèce, de l’eucaryote à un « spécimen rare » – le « mauvais sujet » – en passant par l’écureuil et le ver de terre. Dans ce bestiaire truffé de digressions enjouées et jamais importunes, Christine Van Acker allie la précision et la rigueur de l’érudition à un humour malicieux, sans jamais tomber dans la pédanterie, la lourdeur ou le didactisme. Elle évite aussi les écueils qui, à ce qu’il semble, menacent tout qui se met, surtout hors d’un cadre scientifique, à parler des animaux : anthropomorphisme, niaiserie, angélisme et gâtisme – point n’est besoin, pour parler des – ou aux – bêtes, de bêtifier. On ne sent pas non plus, dans le ton de l’auteure, de relents idéologiques : toute verte que soit celle à laquelle on pense, elle n’est pas plus blanche qu’une autre, et c’est un esprit léger, fin et nuancé, sans dogmatisme, que celui qui anime ces pages.

Il en résulte un ouvrage du plus vif intérêt, que nourrissent aussi bien le propos de l’auteure que les nombreuses citations qu’elle égrène tout au long de cette promenade buissonnière dans le règne animal – on y croise Colette, Renard, Fabre, …

Ces histoires naturelles invitent à en lire d’autres – la collection Biophilia, d’ailleurs, compte une quinzaine de titres – et surtout à prendre le temps de regarder les bêtes, en portant sur elles un regard curieux et, s’il se peut, naïf, disposé à l’étonnement perpétuel et aux ravissements renouvelés.

C'est original et désopilant, plein de détours et de précipités drolatiques ou tendres, une manière d'encyclopédie intime où tu développes un sacré don de la proximité.

Hubert Haddad

Bravo !!!!!! Bravo! C’est vrai que votre livre est formidable, magnifique, tendre en diable, drôle complice; je me délecte dans une lecture lente, comme on suce des bonbons. Le passage sur vos compagnons de vie m’a fait crouler de rire. 

Vinciane Despret
 
L'auteur de La bête a bon dos et le système décimal :
 
Votre ménagerie m'a tenu compagnie, et quelle agréable compagnie ! A lire en continu ou par picorage c'est le même régal. J'y trouve des perles de choix, certaines cependant d'une taille qui heurte le sens commun. En voilà une page 84, dans le chapitre dédié au Morpho : le B52, déjà gigantesque avion, porte chez vous 30000 tonnes de bombes ! Doit-on comprendre que vous pensez là à toute sa carrière de bombardier, ce qui serait déjà hors normes ?....Un peu plus loin, vous nous faites rencontrer la magnifique Tégénaire, page108, chez vous magnifique ET géante bestiole, ou est-ce votre double décimètre qui s'enfle 10 fois pour contenir tous ces millimètres, parce que dans ma campagne je n'en trouve que 10 par centimètre ?....
Que ces remarques ne vous troublent pas outre mesure, le plaisir de lire votre livre et de le faire lire est complet!
Bien cordialement. Pierre L
 

Je suis entrain de savourer "La bête a bon dos" dont j'apprécie l'érudition gourmande, la musique, l'humour, la poésie et le mystère ... Cependant, j'ai cru y déceler une petite erreur, page 108 à propos de l'araignée : "Sans les pattes, elle peut atteindre les deux cents millimètres (plus impressionnant que deux petits centimètres, non ?)". Or, deux cents millimètres font bien 20 centimètres ... Mais peut-être ai-je mal compris ... Peut-être existe-t-il chez vous, "Ici", des araignées assez volumineuses pour, par groupe de cinq et à la queue leu leu, atteindre le mètre ? Merci d'éclairer ma lanterne comme vous entretenez mon plaisir de lecteur. De toute façon, vos approximations décimales n'enlèvent rien à la beauté de votre livre qui enchante, célèbre et sublime les animaux !!! Vraiment, bravos et mercis ! Laurent Q

J'achève la lecture de La bête à bon dos au crépuscule dans mon jardin. Merci pour ce moment de douce lecture, concentré d'intelligence et d'empathie. C'est le livre sur rien dont rêvait Flaubert; non, plutôt un livre sur tout à la d'Ormesson l'outrecuidance en moins. J'ai pensé  souvent aux Stunden im Garten de mon cher Herman Hesse. Vos livres se suivent sans se ressembler mais avec cette liberté de ton et cette fluidité qu'on aime tellement chez vous. J'imagine que vous avez pris un immense plaisir à construire cet opuscule qui exigea beaucoup  de recherche et de lectures. La moisson est riche. Marc G

Je voulais te dire que je viens de finir la lecture de ton bouquin La Bête a bon dos et je voudrais te dire que cette lecture a été une belle découverte.
Je me suis régalé! J'en ai profité à chaque moment un peu plus, d'une manière exponentielle, emballé sur la fin.
Je trouve ton écriture d'une grande finesse, très intelligente et amusante. J'ai découvert des nouveaux concepts, mots, bestioles et l'humanité sous un autre angle.
C'est quelque chose de complètement nouveau pour moi et j'espère pouvoir échanger avec toi de tout cela et plus encore.
Juanito 
 
Fermer un livre qui a accompagné la fin de l'été, et savoir que ses résonances accompagneront l'automne... Lire très lentement et s'arrêter pour rester un moment avec une phrase, parce qu'une association, une idée, une odeur, un chat, prennent toute la place. Le déposer pas loin parce qu'on y reviendra... C'est un livre sur quoi ? Je ne sais pas... c'est un livre. Un endroit habitable. Veronika.M 

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LECTURES BETES :

L'adieu est un signe, Joël Vernet, Fata Morgana, 2015 :

Laponie

Un élan est apparu de la forêt, venant vers moi qui n'allais nulle part, contemplant mes chaussures maculées de poussière. Nous nous sommes arrêtés, étonnés de nous trouver là, l'un en face de l'autre, muets peut-être pour toujours. L'un sortant de la nuit des forêts, l'autre des méandres du souvenir. Nous donnions l'impression fugitive d'être de vieux amis. De ses longs bois l'élan dessinait dans le ciel, griffonnait ce manuscrit d'azur. Mon esprit tapait à peine du doigt sur le tambour de ma poitrine. Nous étions immobiles sur cette lisière de n'importe où, nous regardant comme deux frères sauvages.

                                                                                                    ***

Citations extraites de L'homme, cet animal raté de Pierre Jouventin, ed.Libre et solidaire :

(...) "un animal", cela n'existe pas : il y a deux millions d'espèces très différentes face à une seule, la nôtre.

Ces débats sur "l'âme des bêtes" ou "l'âme des sauvages" ne sont en fait qu'une manière de nier l'Autre et de le placer dans une catégorie inférieure, de disqualifier du statut humain ceux que l'on veut exploiter, de "voler leur âme" à ceux que l'on veut priver de paradis selon les croyances de l'époque.

Sous doute, sommes-nous les champions du Verbe, mais doit-on cacher comme une tare et une tare sur notre blason de maîtres du monde que l'espèce humaine est l'une des rares du monde vivant à ne pas percevoir les ultraviolets qui doublent la palette des couleurs, en particulier celles des fleurs pour les insectes.

Il faut élargir l'humanisme à l'ensemble du monde du vivant comme les autres civilisations moins nombrilistes, moins anthropocentrées que la nôtre l'ont fait, afin de rétablir les liens rompus depuis si longtemps avec notre famille animale.

On a découvert avec surprise que la tromperie et le mensonge n'exigeaient pas un gros cerveau : comme l'a signalé le biologiste américain Peter Marler, le coq qui veut attirer une poule pour copuler, lance le gloussement qui annonce la découverte d'un ver de terre même s'il ne trouve qu'une coquille sans intérêt, mais il reste silencieux à côté d'un autre coq même s'il a trouvé un ver !

"L'homme est la mesure de toutes choses", répète-t-on, mais on oublie qu'aux disciples de Protagoras, Socrate demanda pourquoi le cochon ou le babouin ne serait pas la mesure de toutes choses...

                                                                                                                                 ***

Le respect que nous souhaitons obtenir de l'homme envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir pour toute forme de vie. C.Lévi-Strauss

                                                                                                                                 ***

Deux dangers menacent l'Homme qui observe les animaux : le premier serait de croire que les animaux sont des hommes. Et le deuxième de croire que les hommes sont des animaux. Boris Cyrulnik

                                                                                                                                ***

Celui qui comprendra les babouins aura fait plus pour la métaphysique que Locke. Charles Darwin

                                                                                                                                ***

Cet être est réellement le plus étonnant et le plus inconcevable de ceux qui existent sur le globe. On pourrait même ajouter qu'il est de tous les êtres qu'il a pu observer, celui qu'il connaît le moins ; et qu'il ne parviendra jamais à se connaître véritablement que lorsque la nature elle-même lui sera mieux connue. Jean-Baptiste Lamarck

                                                                                                                                ***

Le fascisme commence quand on insulte un animal, voire l'animal dans l'homme. Jacques Derrida

 

 

 

SYSTEME T

Thierry T

Depuis le confinement, en 2020, j'ai enregistré Thierry, mon compagnon, quand il bricolait, quand il réparait. Sa lutte contre l'obsolescence n'a pas de limite.
Son père et son frère lui ont appris à devenir intime avec la matière, à trouver des "systèmes D", à fabriquer ses propres outils, à être créatif pour réparer ce qui, pour nombre d'entre nous, aurait été bon pour la poubelle. Des robinets, des machines à expresso, des casques d'écoute, des poignées de porte, des tondeuses... renaissent sous ses mains.
Cette séquence est un hommage au savoir-faire, une dénonciation d'un système économique qui vise à vendre toujours plus au dépend de la qualité et de notre environnement.


Réalisation, montage : Christine Van Acker

Mixage, musique, et réparations en tous genres : Thierry Van Roy

Avec la participation de Claudine Van Remortere, Roland Dubois, Wouter Van Gucht, Pierre-Jacques Van Roy

Avis des auditeurs :

Excellent, le Système D du système T! Poétique et politique. « Du chanvre pour les joins, je trouve ça joli. » Caroline L

J’ai adoré ce podcast qui me guérit mieux que les documentaires animaliers! Bravo pour la captation, pour le travail du son, la musique, la mise en forme de ce morceau de bravoure. Don Qui shotte dans les couilles du capitalisme. Catherine B

Un bel hasard de rdv pour mon compagnon Sébastien qui a suivi le reportage au volant de sa voiture. Il est enchanté et n’a que des éloges à me faire ce matin. "J’ai adoré" est sa phrase qui en dit long. Emmanuelle D

Phénoménal systeme T, l’art de rendre la klet robuste ! Merci pour ce grand cru sur fond de chants d’oiseaux enthousiastes. Manou V

J'ai enfin pris le temps d'écouter l'émission et à nouveau beaucoup apprécié votre travail.C'est rassurant une personne comme Thierry qui soigne, répare, rend plus fort, plus solide les objets. Bravo à vous d'accepter la réparation même quand elle pêche côté esthétique, comme pour le robinet de la cuisine.  Il le reconnait et ajoute en riant : mais on s'en fout.  ça m'a fait sourire.  Luc, un ami malheureusement décédé, se serait bien entendu avec Thierry, je crois.  Je me rappelle du casque avec antennes qu'il s'était bricolé pour entendre de la musique de façon optimale en roulant à vélo.  Un côté Tournesol aussi. Un bel hommage à votre  compagnon et son père que cette émission.  Un côté kasala aussi, sans la forme littéraire.  Mireille M

Inquiète quelques instants quand au traitement réservé à votre fils, puis soulagée qu'il échappe à cet instrument de torture.
J'y ai vu du Wallace et Gromit mais j'imagine qu'on vous l'a déjà dit. Evelyne L

CHRISTINE BRISSET, ou Le peuple d'ici-bas (subventionné)

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En 2018, lors d’une résidence d’écriture, à Angers, j’ai découvert l’existence de Christine Brisset. 

Quelques mots de la part des personnes qui m’accompagnaient dans les quartiers de Belle-Beille ont suffi pour qu’elle ne me quitte plus.

Après la guerre 1940-1945, de nombreuses personnes se retrouvaient dans des conditions de vie insalubre dans les ruines des maisons bombardées.

Quelques années plus tard, leur situation n’avait pas changé. Christine Brisset, Antoinette Kipfer de son nom de baptême, en fera son cheval de bataille.

Ce seront 800 squats, puis la mise en œuvre d’une cité Castor. Au total, on parle de 12 000 personnes relogées grâce à sa désobéissance nécessaire.

Une cinquantaine de procès, où elle se défendait, la plupart du temps, seule, ont suivi.

Nous étions à l'époque de l'appel de l'Abbé Pierre. Il est resté dans les mémoires ; elle n'est plus que le nom d'un petit square, à Angers.

Je suis donc retournée à Angers, l’année suivante, pour y déchiffrer les documents qui ont été confiés aux archives de la Ville.

J’ai également rencontré Jean-Michel Arnold, son fils (mort quelques mois plus tard), ainsi que quelques-uns de ses proches.

J’ai tenté de marcher dans ses pas, en m’adressant à elle. J'ai essayé de comprendre pourquoi il fallait que j'écrive à son sujet, pourquoi elle ne descendait plus

de mon épaule sur laquelle elle s'était posée ? J'ai rencontré d'autres femmes qui, comme elle, continuent de désobéir (squats à Angers, hébergeuses de migrants...).

Des femmes ordinaires qui n'ont pu faire autrement. Et, j’ai compris que Christine Brisset ne pourrait mourir complètement tant que la Justice restera injuste.

Jusqu'à la fin des temps, j'en ai bien peur.

Intervenants :

  •     Jean-Michel Arnold (fils de Christine Brisset)
  •     Catherine Bourdet (amie de la famille)
  •     Marie-José Jaubert (réalisatrice du film « On l’appelait Christine »)
  •     Jean-Luc Marais et Marie Anne Guéry (historiens)
  •     Milady Renoir (activiste bruxelloise, Voix des sans papiers)
  •     Frédérique Maîtreheu (coordinatrice d’un mouvement squatters à Angers)
  •     Christine Van Acker (productrice, réalisatrice, monteuse et autrice)
  •     Thierry Van Roy (Mixage)

Durée : 52’

1 : les squattages

2. les Castors 

3. les procès 

Un projet soutenu par le fonds d'aide à la création radio de la Fédération Wallonie-Bruxelles et par Gulliver : une action conjointe de la RTBF, de la RTS,

de la Promotion des Lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et de la SCAM-SACD Belgique et France.

 Le retour d'une auditrice :

Quant à moi, j'ai écouté la première partie de ton documentaire sur "la passionaria des pauvres" et je dois dire que le sujet, me tenant à cœur et l'action extraordinaire d'une seule femme m'ont émus. Les moments de témoignages du fils sont aussi prenants, ironiques, à la fois doux et incisifs, et j'ai regretté d'apprendre sa mort, dont tu fais mention au générique. J'y ai trouvé aussi un bel écho à ce que nous vivons aujourd'hui avec les inégalités qui se creusent. Ici, à Montreuil, dans le 93, il y a heureusement un grand élan de solidarité pour loger les sans-abris et nourrir les familles en difficultés mais c'est incroyable tous ces gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, ça ne devrait pas exister. Et pourtant on a un système d'aide que les autres nous envient. Les paradoxes sont légions depuis le début de la crise sanitaire, avec ce pouvoir caméléon qui dit tout et son contraire et endort notre réflexion. Ton documentaire tombe au bon moment pour réveiller les cœurs et les esprits, j'ai envie de dire. Hâte de découvrir les deux autres parties. J'ai toujours aussi une grande admiration pour ces destins (d'hommes ou de femmes) qui n'ont peur de rien et fonce, par conviction, nécessité, comme si quelqu'un, quelque chose les avait appelé. Christine Brisset est de ceux-là.

Et je viens d'écouter le second volet qui entre davantage dans "les maisons". Cela m'a énormément plu, le thème de la maison étant aussi celui de mon mémoire de cinéma, étudiante. Ici, sur un volet davantage social, c'est passionnant d'entendre comment Christine Brisset s'est débrouillée pour convaincre des personnes hauts placées d'habiter les maisons vides, de faire construire, comment elle a conçu aussi ce projet Castor. J'adore quand tu dis que d'habitude derrière tout grand homme se cache une femme, et que là, c'est le contraire. Ce qui est aussi émouvant (et rageant quelque part) c'est à chaque fois le pont que tu fais avec aujourd'hui ; comme si rien n'avait vraiment bougé, que l’État était sourd et la répression intacte. Les témoignages des "squatteurs", "sans-abris" apportent autant d'informations que d'émotion, ce petit par ex qui dit qu'il fait ses devoirs à la bougie. Tu te dis "ah ouais, aujourd'hui !". J'aime beaucoup aussi l'utilisation de la musique : sans être envahissante, elle apparaît au bon moment pour accompagner, guider une sensation qui affleure par les mots et l'information donnée, la subtilité est au rendez-vous et ça j'adore. Bravo, surtout pour la patience, les recherches, les interlocuteurs rassemblés, tu t'es vraiment fondue là-dedans pour mettre sur le devant de la scène le travail d'une femme que l'on devrait davantage connaître !! La naissance, la mort et tout ce qu'il y a entre est à toi, si seulement on pouvait toujours le garder en tête, cette parole de maman éclairée. Que tout cela, encore une fois, raisonne avec ce que l'on vit dans cette crise sanitaire inédite.

Je m'en irai demain pour le troisième volet, avec grand et curieux plaisir.

Aller jusqu’en correctionnelle parce qu’on veut faire le bien ? – je ne comprends pas, et je ne comprendrai jamais. Ce volet juridique, et psychologique est peut-être le plus sombre, le plus réaliste des trois, le plus dur à entendre. Particulièrement le témoignage de la journaliste de la jungle de Calais, avec cette expression « succursale de décathlon » que j’ai bien aimée. Les procès d’hébergeurs ne devraient pas exister, ni détourner l’aide et le partage en mot de « trafic d’être humain » qui fait froid dans le dos. Je retiens encore une fois les derniers mots du fils Jean-Michel Arnold, dont le rapport à sa mère Christine, plein d’amour et de leçon de vie vaut à lui seul toutes les batailles. Le bonheur par le partage, c’est peut-être tout simple, mais il faudrait se le rappeler à chaque instant.

Christine dans l’ombre de l’Abbé Pierre, dont j’aime par ailleurs l’idée de compassion, moi qui ne suis pas forcément pour la violence des batailles. Mais parfois, lorsque l’on est une femme, à qui l’on met des bâtons dans les roues gratuitement, c’est la seule voie possible. On entend bien l’épuisement de Christine. Tellement humain. Ce serait chouette de faire un film de fiction sur elle, même si ce n’est pas ton endroit, ni celui de ceux qui la connaisse et partage son combat. Mais je ne sais pas, parfois la fiction est là aussi pour ne pas éteindre une personnalité, que le rêve qu’elle porte se perpétue. Bon, c’est mon point de vue car je suis trop (sans doute) friande de fiction.

Quoi qu’il en soit, je pense à un film, que tu as peut-être vu, et qui pourrait te parler suite à ce travail mené : « Les invisibles » de Louis-Julien Petit avec Corinne Masiero, elle aussi militante qui défend becs et ongles les plus vulnérables malgré (et en se servant de) sa notoriété.

Merci encore Christine pour ce voyage, cette parole nécessaire. Au plaisir de te lire de nouveau et d’écouter tes futures productions.

Florence V.